Crises des milongas à Buenos Aires

Les milongas comme tous les lieux de spectacles (théâtres, clubs, etc…) de Buenos Aires sont en crise depuis l’augmentation de 400% des prix de l’électricité, de l’eau et du gaz décidée ces derniers mois.
L’augmentation des prix d’entrées qui en a résultée a fait baisser la fréquentation des milongas de la capitale du tango de près de 55%. D’après Julio Bassan (président de l’Association des organisateurs de Milongas, AOM) : « les gens qui venaient trois fois par semaine ne viennent maintenant plus qu’une ou deux fois, et ceux qui venaient une fois par semaine viennent maintenant toutes les deux semaines ou tous les mois ».
Il a également rappelé que le tango a été déclaré patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2009, mais qu’aucune mesure, visant à atténuer l’impact de ces augmentations pour les 150 milongas (salles de bal) de Buenos Aires, n’a été adoptée.
L’AOM a déposé des injonctions judiciaires pour freiner la hausse des prix, et leurs représentants ont rencontré le sous-ministre de la Culture de Mauricio Macri, ainsi que des fonctionnaires du ministère de l’Énergie.
« Nous avons demandé une évaluation de la période de consommation de l’an dernier par rapport à aujourd’hui ainsi que l’incidence de l’augmentation du prix des services publics, mais deux mois après la réunion, la réponse est non », a déclaré le président de l’organisation.
L’organisation est la seule association qui représente la plupart des milongas de la capitale de l’Argentine, et elle est également associée avec les centres culturels ailleurs dans le pays et à l’étranger.
Les théâtres indépendants et les clubs de quartier, entre autres, ont également signalé que leurs centres ne pouvaient plus payer les factures qui ont augmentées en raison de ces hausses de prix.
Abrazo Tango invite les afficionados francophones à soutenir les milongas de Buenos Aires en diffusant cette image.